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Bueno tempo
L'art du temps lent

À chaque retour de l'Automne, je ressens, un mouvement intérieur très particulier. La lumière se rétracte, l’air se densifie, et quelque chose en moi m’invite à ralentir. Et cette sensation arrive en général assez vite après la période intense liée à la rentrée scolaire.

Dans ma pratique professionnelle, je suis particulièrement attentive à ces variations d'énergies : elles traversent les corps, les émotions, les états mentaux de mes clients… mais aussi les miens. Le besoin de ralentir se fait alors sentir. 

Pourtant, c’est précisément à cette période que mon activité professionnelle devient l'une des plus dense. Les demandes augmentent, les urgences personnelles refont surface chez beaucoup, et je me retrouve souvent à accompagner des parcours intenses tout en gérant mon propre tempo intérieur. Cette coexistence entre intensité professionnelle et besoin profond de ralentir est devenue pour moi un vrai challenge.

À travers les années, j’ai appris à écouter les signaux de la saison froide qui arrive. Elle m’invite à me recentrer, à réduire le superflu, à privilégier la profondeur plutôt que la dispersion. Même si mon agenda déborde parfois, cette période me pousse à fonctionner autrement : moins en vitesse, plus en présence.

Ces derniers temps, j'ai par moment senti une tension entre ce que la nature me murmure et ce que mon planning exige. Alors à l'arrivée de l'Automne, cette année, j'ai décidé de ne pas me laisser happer. J'ai fait preuve d'anticipation et de m'offrir un temps de pause en décalant mes vacances estivales au mois d'octobre. Je pourrais même dire que j'ai fais preuve de "bon sens", ou on pourrait même dire "d'intuition" car pas sûr que j'avais vraiment conscience de tout cela à 100% quand j'ai réservé mes vacances... 

Après une longue période à travailler plus de 50h/sem en "présence" c'est à dire à l'écoute de quelqu'un, je me suis dit que ce break arrivait à point nommé (l'épuisement étant tout proche). J'ai donc tout coupé pendant 2 semaines afin de passer des temps en famille, en duo et en solo. Je me suis reconnectée au temps, au VRAI temps, celui qui défile normalement pas celui qui file à toute allure et qui nous fait courir en permanence.  J'ai d'abord été un peu perdue pour ne pas dire perturbée... Je suis passée radicalement d'un emploi du temps à mille à l'heure à un tempo ralenti m'ouvrant à  un espace temps plus grand. Quel bonheur !!!

J'ai savouré ce temps lent, ce temps qui s'étire et que l'on peut remplir lentement en étant à l'écoute de ses besoins (car oui il y a aussi le temps pour être juste à l'écoute de soi ). Je me suis sentie tellement alignée, beaucoup plus présente à moi et donc aux autres (à mes proches en l'occurrence). Alors vous me direz,  tout ça est bien normal, c'est le propre des vacances... c'est vrai, vous avez raison !  Mais je me suis sentie tellement chanceuse de pouvoir m'en rendre compte et de le savourer. Cette conscience m'a également permis de décider de conserver ce tempo à mon retour de congés, quand la vie reprend son cours. 
J'ai donc réfléchi à l'importance de maintenir ce temps dans mon activité professionnelle. 

Dans mon métier, le temps lent n’est pas considéré comme une pause ; il s'agit davantage d'un espace de régulation. En effet, il me permet :

  • d’affiner ma capacité d’écoute,

  • de rester ancrée malgré les sollicitations émotionnelles,

  • de laisser l’intuition circuler librement pendant les séances, 

  • de me connecter à l'autre tout en étant à mon écoute,

  • de préserver un équilibre énergétique essentiel pour ne pas me vider,

  • de créer un espace de création.

Plus mon environnement professionnel accélère, plus j’ai besoin de créer ces zones de lenteur qui agissent comme des paliers d’intégration. Le corps énergétique – le mien comme celui de mes clients – ont besoin de se temps pour accueillir les émotions, les prises de conscience, les changements profonds.

De quelle manière il est possible de maintenir le bon tempo tout en étant sans cesse sollicité et en lien avec des personnes souvent en tempête émotionnelle. 

S’accorder au temps lent constitue donc une condition pour rester en cohérence et offrir une qualité d'écoute, de soins et d'accompagnement. Alors, même dans les périodes où j’ai l’impression de courir, je reviens à quelques rituels simples :

  • Je me centre chaque matin.

  • Je ne réponds plus aux urgences des autres en en faisant une urgence personnelle (ça n'est pas juste et en plus ça évite les noeuds au cerveau quand je regarde mon agenda).

  • Je m’offre des temps de respirations rien qu'à moi.

  • Je planifie des créneaux de silence dans la journée, sans écran ni stimulation.

  • Je me reconnecte à la terre par la marche, surtout quand mon énergie se disperse.

  • Je nourrit ma créativité (en occupant mes mains) et mon esprit (en me formant ou en lisant). 

  • J’écris quelques lignes pour déposer ce qui circule au besoin dans mes journées.

  • Je priorise le repos, car c’est là que mon énergie se réorganise réellement.

  • Je tire parfois les cartes. 

  • Je me fais accompagner par un ou plusieurs thérapeute.s en fonction de mes besoins. 

Ces gestes me permettent de rester en reliance avec moi, d’écouter finement mon propre rythme, et de maintenir un espace intérieur suffisamment stable pour accompagner les autres.

 

Aujourd’hui, je vois le temps lent comme un guide. Il ne me demande pas de faire moins ; il me demande de faire autrement : avec d'avantage de présence, de discernement et d’alignement. Il me demande de respecter mon tempo. Je suis alors ancrée dans ma pratique. Je suis en présence.

Je vous souhaite de vous relier à ce tempo, à vous...

Marie-Julie MARCHE

Besançon, praticienne hypnose et soins énergétiques, le 08/11/25

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